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A l’occasion de la célébration de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine, devenue l’Union Africaine, le 25 mai, le Président en exercice et Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est adressé aux africains vendredi 25 mai 2021, à partir de la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa. 58 ans après sa création, Félix Tshisekedi pense qu’il est temps pour que les enfants d’Afrique puissent comprendre et se battre pour répondre aux attentes des pères fondateurs de l’UA, atteindre les objectifs de sa création.

Dans son discours, le numéro Un de l’UA a rendu hommage aux pères fondateurs qui, avec détermination et lucidité, ont donné corps à cette architecture continentale, symbole d’une Afrique unie, forte et paisible. Aux Nations africaines, Félix Tshisekedi a demandé plus d’amélioration dans la gouvernance des Etats, une amélioration qui doit résolument s’inscrire dans des challenges renouvelés pour stimuler le développement du continent. La paix, l’un des objectifs assignés par les pères fondateurs, le Président de l’UA a insisté sur une Afrique sans armes, une Afrique où les femmes et les enfants cessent d’être les premières  victimes des violences. Pour finir, le Président de la RDC a promis de faire de la parole de Frantz Fanon une réalité en créant, outre une Cité de l’UA, une avenue UA, la construction d’une PLACE DE L’AFRIQUE, dans la capitale RD Congolaise. « Nos Etats doivent mutualiser leurs efforts pour relever les défis majeurs qui engagent le sort de nos peuples, à savoir : l’éducation, la sécurité alimentaire, la santé, l’emploi, les droits humains, l’alternance démocratique, l’environnement, la valorisation de notre culture et la préservation de notre patrimoine, la promotion de la recherche scientifique et l’innovation technologique comme fer de lance du développement ». Ci-dessous, l’intégralité du discours du Président Félix Tshisekedi.
« Honorables, Excellences, Messieurs, Chers jeunes
« En ce jour où nous célébrons la création, il y a 58 ans, de notre organisation continentale, l’Organisation de l’Unité de Africaine devenue l’Union Africaine, nous ressentons, en tant qu’Africains, une fierté légitime et une profonde admiration pour les pères fondateurs de qui, avec détermination et lucidité, ont donné corps à cette architecture continentale, symbole d’une Afrique unie et forte.
« En effet, comment ne pas saluer, la pertinence de leur vision panafricaniste ayant conduit le 25 mai 1963, à Addis Abeba, à la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) ? Celle-ci était destinée à rassembler les peuples africains  pour faire face, ensemble, aux défis qui les attendaient au lendemain de la décolonisation.
« Héritière de sa devancière, l’Union Africaine ne surgit guère du néant. Sa filiation certaine au panafricanisme réside fondamentalement  dans l’objectif  d’autodétermination des peuples africains. A la lumière d’innombrables défis qui se dressent devant nous, cette vision dont nous percevons encore plus clairement le bien-fondé de nos jours, doit véritablement assurer la pleine participation des peuples africains au développement et l’intégration économique du Continent. En effet, forts de leur potentiel humain et leurs ressources naturelles, nos Etats doivent mutualiser leurs efforts pour relever les défis majeurs qui engagent le sort de nos peuples, à savoir : l’éducation, la sécurité alimentaire, la santé, l’emploi, les droits humains, l’alternance démocratique, l’environnement, la valorisation de notre culture et la préservation de notre patrimoine, la promotion de la recherche scientifique et l’innovation technologique comme fer de lance du développement.
« La gouvernance de nos Etats devrait résolument s’inscrire dans des challenges renouvelés pour stimuler le développement du continent. Il en est ainsi de la répartition équitable des richesses nationales, la lutte contre la corruption et le détournement des derniers publics, l’évasion des capitaux, l’arrêt du pillage des ressources naturelles, la relance des économies africaines post-Covid, la fabrication locale des vaccins et autres produits médicinaux.
« Face à tous ces défis l’Union Africaine s’est dotée d’un instrument stratégique et prospectif fondamental et incontournable : ’ l’agenda 2063, constitue un serment collectif où nous tous peuple d’Afrique et de la diaspora, unis dans la diversité, jeunes et vieux, hommes et femmes, filles et garçons, de toutes les couches de la société….’; Nous nous engageons pour une ‘Afrique intégrée par ses propres citoyens, et représentant une force dynamique sur la scène mondiale’.
« Nous voulons résolument une Afrique où les armes se taisent, où les femmes et les enfants cessent d’être les premières  victimes des violences. Face aux menaces et actions terroristes, l’Afrique doit mutualiser ses ressources et passer à la Force Africaine en Attente. Nous voulons une Africaine qui investisse d’abord et surtout dans le capital humain constitué majoritairement des jeunes. Une Afrique qui donne et redonne espoir à sa  jeunesse par une éducation performante et de qualité, accessible au plus grand nombre, garçon et filles à égalité nous voulons enfin une Afrique capable de saisir les opportunités qui se présentent à elle sur la scène internationale grâce à la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de l’Union Africaine qui se poursuit à un rythme soutenu.
« Honorables, Excellences, Messieurs, Chers jeunes
« Dans cet élan, nous devons aussi avoir le courage de repenser et de retisser les liens culturels et ombilicaux brisés du fait de la tragédie de l’Histoire, avec nos frères et sœurs aujourd’hui disséminés sur les terres insulaires des Caraïbes et des Amériques. Ensemble, faisons de la culture le creuset de transformation, de rénovation et de modernisation de notre savoir-vivre et de l’accueil de tous les enfants du continent où qu’ils soient, dans la fidélité à notre Histoire commune et à nos solides traditions millénaires, dans ce qu’elles comptent de plus déterminant en termes de résilience et de capacités d’adaptation aux défis du temps présent et de futur qui déjà nous guette. L’inauguration prochaine de la PLACE DE L’AFRIQUE s’inscrira dans une démarche mémorielle par laquelle nous serons rassemblés, afin de renouveler, dans un geste symbolique, notre attachement à l’unité et à la grandeur de l’Afrique.
« Ce jour-là constituera un grand moment culturel, et par la même un grand événement historique. Je serai profondément heureux d’inaugurer cette PLACE DE L’AFRIQUE, située au cœur de notre capitale, Kinshasa. Je souhaite qu’elle devienne le symbole de notre solidarité  active avec tous les frères et sœurs du Continent, le signe de notre foi inébranlable en une renaissance perpétuelle de l’Afrique mais aussi un nouvel engagement pour une remobilisation de la vocation panafricaine du Congo.
« En plus de la Cité de l’Union Africaine, de l’Avenue de l’Union Africaine, voici maintenant la PLACE DE L’AFRIQUE, pour nous rappeler la vocation première de notre pays, celle d’être le fer-de-lance du décollage décisif de l’ensemble de l’Afrique, cette véritable ‘’gâchette du Revolver Afrique’’ évoquée par Franzt Fanon.
« Que vive L’Union Africaine !
« Que vive la République Démocratique du Congo !
« Que Dieu bénisse et protège l’Afrique et la RDC !
« Je vous remercie »
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