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Source Présidence du Ghana

Le président du Ghana Nana Akufo-Addo a déclaré que les critiques des citoyens et des autorités sur le travail accompli par les médias ne peuvent en aucun cas être qualifiées « d’attaque contre la liberté des médias ».
Ce mardi, s’exprimant lors de la Conférence des dirigeants des journalistes africains, le président du Ghana Nana Akufo-Addo a déclaré que lorsque des journalistes sont physiquement agressés ou empêchés de faire leur travail, peu importe où ils se trouvent dans le monde, cela constitue une attaque contre la liberté des médias et doit être fermement condamné par tous.
Cependant, selon le président, « il semble y avoir de plus en plus des commentaires qui sont tenus par certaines personnes au Ghana, selon lesquels critiquer le travail d’un journaliste constitue une attaque contre la liberté des médias. Pourtant cela ne peut certainement pas être décrit comme une attaque contre la liberté des médias. »
Le président a poursuivi : « Si pour les journalistes, avoir la liberté de critiquer et de s’opposer devrait également signifier que les médias à leur tour devraient être prêts dans leur travail, à accepter les critiques de leur travail de la part des citoyens ou des autorités.
« C’est, pour moi, l’un des moyens les plus sûrs d’améliorer le discours public de nos pays respectifs, et nous devrions tous nous efforcer de le réaliser. »
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Le président a également exhorté les dirigeants des journalistes à utiliser cette Conférence pour s’attaquer au phénomène des campagnes de désinformation et des fausses nouvelles, qui, malheureusement, sont propagées parfois, par certains journalistes dans les médias.
« La tendance à ne rapporter qu’un aspect d’une nouvelle, et de baser le jugement de cette nouvelle, à partir d’un aspect, sans se donner la peine de donner l’entièreté du reportage, ce genre de reportage  étouffe la vérité. Les médias ne devraient se préoccuper que de rapporter tous les faits et sans être achetés ou utilisés pour détruire la réputation d’autrui », a-t-il ajouté.
Les médias possédant un pouvoir incommensurable, le président les a exhortés à veiller à ne pas sacrifier l’intégrité et l’avenir de la société sur l’autel d’un scoop instantané ou d’une publication irréfléchie.
Le génocide du Rwanda en 1994, a-t-il dit, présente probablement le meilleur exemple de la calamité qui peut arriver à un pays lorsque les médias ignorent ou choisissent d’ignorer ce rôle particulièrement sacré.
« Au Rwanda, une station de radio est devenue un catalyseur pour alimenter la haine et les atrocités génocidaires au cours desquelles plus d’un million des personnes ont été tragiquement massacrées. Bien que le pays se soit relevé sous la direction ferme du président Paul Kagame, il ne fait aucun doute que de nombreux Rwandais continuent de souffrir du traumatisme », a-t-il ajouté.
Les journalistes et les médias africains, a souligné le président, ne doivent pas et ne peuvent pas tenir pour acquis la cohésion nationale de leurs pays et leur stabilité.
« Comme cela a été prouvé au Rwanda, il suffit à une station de radio de diffuser quelques slogans provocateurs et ethnocentriques pour modifier complètement le cours de l’histoire d’une nation », a-t-il noté.
Le président Akufo-Addo a assuré la Conférence de son engagement à autonomiser les citoyens, les médias et la société civile, afin que tous puissent jouer leur rôle dans la réalisation de la vision de construire un Ghana progressiste et prospère.
« En tant que président du Ghana, je vous assure que le peuple ghanéen continuera d’exercer son droit à la liberté d’expression jusqu’au bout, en raison de sa détermination à construire une société libre et ouverte avec une gouvernance responsable, quel qu’en soit le coût » », a-t-il ajouté. .
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