Ce projet existait déjà du vivant de Pierre Nkurunziza, rappelle le photo-journaliste et défenseur des droits humains Teddy Mazina. Le régime en place actuellement au Burundi s’inscrit donc dans une continuité selon lui. « Evidement, le parti au pouvoir qui est son parti, le président Ndahishimiye, toute la classe politique et la classe dirigeante ne pourraient faire autrement, il y a un besoin de légitimer leur pouvoir. La deuxième chose qu’il faudrait remarquer c’est un recul assez important pour les populations sur le plan économique, sur le plan des libertés, » rappelle Teddy Mazina.
Pierre Nkurunziza n’y est plus et le Burundi a à sa tête un nouveau président depuis l’année dernière, mais la situation des droits humains n’a pas changé d’après des observateurs. Elle reste préoccupante estime Marguerite Barankiste, fondatrice de la maison Shalom qui vit en exil depuis 2015. « Des hommes à la tête du pouvoir sont sous sanction de la CPI pour crimes contre l’humanité donc la situation ne s’est pas du tout améliorée, le système continue à enlever les gens, continue à appauvrir la population, continue à racketter les gens, » déplore Mme Barankitse.
Pour la seule période allant du 15 au 22 mai au Burundi, l’organisation SOS-Torture Burundi a rapporté qu’au moins six personnes ont été assassinées dans différentes localités du pays.
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