Sélectionner une page
  • Facebook
  • Twitter
  • Google+
  • Gmail
  • LinkedIn
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken et le président kényan Uhuru Kenyatta

 

Les Etats-Unis et le Kenya ont poussé mercredi à un cessez-le-feu en Ethiopie, réaffirmant leur espoir d’une conclusion positive aux intenses efforts diplomatiques déployés pour une solution négociée au conflit entre gouvernement et rebelles dans le nord du pays.

Kenyatta s’est rendu dimanche à Addis Abeba, alors que la guerre qui dure depuis plus d’un an entre les rebelles de la région du Tigré et le gouvernement a connu une escalade ces dernières semaines.
Un «cessez-le-feu est possible» en Éthiopie entre le gouvernement et les rebelles qui s’affrontent depuis un an dans le nord du pays, a déclaré mercredi la ministre kényane des Affaires étrangères, quelques jours après une visite du président kényan Uhuru Kenyatta à Addis Abeba. «Nous croyons dans la capacité de l’Éthiopie à trouver un dénouement à cette crise.
« Nous croyons qu’un cessez-le-feu est possible», a déclaré la ministre, Raychelle Omamo, lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en visite à Nairobi. Uhuru Kenyatta, qui participe activement aux tentatives de médiation régionale, a effectué dimanche une visite surprise d’une journée en Éthiopie, où il a rencontré le Premier ministre Abiy Ahmed. Ces dernières semaines, les diplomates étrangers ont intensifié leurs efforts pour tenter d’arracher un cessez-le-feu.
« Nous croyons qu’un cessez-le-feu est possible », a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe la ministre kényane des Affaires étrangères, Raychelle Omamo.
Blinken a, lui, appelé à des « avancées concrètes pour la paix » et à la reprise de l’aide humanitaire au Tigré, où des centaines de milliers de personnes vivent dans des conditions proches de la famine, selon les Nations unies.
« Je réitère notre appel à toutes les parties à urgemment et sérieusement engager des négociations sur la cessation des hostilités sans conditions préalables », a-t-il déclaré, renouvelant par ailleurs l’appel aux citoyens américains à quitter l’Ethiopie.
Les Etats-Unis ont récemment critiqué l’Ethiopie et pris des sanctions contre cet allié, dénonçant des entraves à l’acheminement d’aide alimentaire et des violations des droits humains.
Interrogé par un journaliste, M. Blinken n’a pas exclu que les Etats-Unis puissent éventuellement qualifier les « exactions » commises au Tigré de faits relevant d’un génocide.
« Quelle que soit la manière dont nous les appelons, cela doit cesser et il faudra rendre des comptes », a-t-il dit.
 Solutions africaines
Lors d’une rencontre avec des responsables de l’organisation est-africaine Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement), M. Blinken a affirmé que les solutions venant des Africains étaient les plus efficaces pour régler les crises du continent.
« Le travail que vous faites est plus important que jamais. Cela fait la différence », a-t-il dit.
Le président américain Joe Biden a promis des actions pour promouvoir mondialement les valeurs américaines face à l’influence croissante de la Chine qui multiplie les investissements sur le continent et se montre moins regardante sur les pratiques politiques.
Soulignant que les Etats-Unis ont donné 50 millions de doses de vaccins contre le Covid à l’Afrique, M. Blinken a dit: « Nous avons fait cela sans conditions politiques. Il s’agit de sauver des vies. »
Obasanjo, l’envoyé spécial de l’UA en Ethiopie
  • Facebook
  • Twitter
  • Google+
  • Gmail
  • LinkedIn
L’envoyé spécial de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique, l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, qui a notamment reçu le soutien de M. Blinken, s’est dit dimanche «optimiste quant à la possibilité de trouver un terrain d’entente», au terme d’un séjour à Addis Abeba en novembre. M. Abiy a envoyé en novembre 2020 l’armée fédérale au Tigré (nord) destituer les autorités régionales, membres du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) parti longtemps au pouvoir à Addis Abeba, qui contestait son autorité et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires.
Jeudi, l’Éthiopie a défini les conditions d’éventuels pourparlers, notamment l’arrêt des attaques, le retrait du TPLF de l’Amhara et de l’Afar et sa reconnaissance de la légitimité du gouvernement. Le TPLF exige quant à lui que l’aide soit autorisée à entrer au Tigré, où des centaines de milliers de personnes vivent dans des conditions proches de la famine, selon les Nations unies. Aucune aide n’est arrivée par la route depuis le 18 octobre et 364 camions sont bloqués en Afar en attente d’une autorisation, selon l’ONU.
Share This

Partager

Partagez cet article avec vos amis !