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Il est choquant de voir que ces dames d’un âge respectable, soient déboutées par le tribunal de leur pays, alors qu’elles demandaient justice pour les traitements dégradants et inhumains, subis depuis leur  tendre enfance par le gouvernement et des institutions religieuses de leur pays.

Le seul crime de ces cinq femmes, leurs mères étaient noires et leurs pères étaient entre noirs et blancs, entre le colonisé et le colon. Crime de crimes de ces femmes depuis l’enfance, elles sont le produit de la transgression de cette loi de ségrégation, une faute qu’il fallait effacer, ou au moins expier la faute.
Il n’y a que les cinq femmes qui ont porté ce cas devant la justice. Mais il y avait environ 15.000 enfants métissés au Congo belge, et au Rwanda-Urundi. Car bien que la loi ségrégationniste coloniale interdisait les relations entre un noir et un blanc, les sentiments naturels de tout homme, étaient plus forts que la loi contre nature de l’interdit, ainsi le grand colon a maintes fois fauté. Il suffit de regarder les populations métissées qui sont issues de ces interdits, dans le monde des esclavagistes aux Amériques du Nord et du Sud, dans les Caraïbes, voire en Afrique du Sud, la patrie de l’apartheid.
C’est dans ce cadre que dans les anciennes colonies belges, beaucoup de colons  ont transgressé cette loi, beaucoup plus par faiblesse. Ainsi les enfants qui sont nés des relations avec les femmes noires, avaient été arrachées à leurs mères après le sevrage pour être placés dans une institution religieuse.
Le placement forcé d’enfants métis dans des orphelinats au Congo belge dans les années qui ont précédé l’indépendance, et leur renvoie en Belgique ainsi que leur adoption ou placement dans des familles, ces actes peuvent être qualifiés de « crime contre l’humanité »,  car tous ces geste sont qualifiés de criminel d’autant plus qu’à la base, ils étaient motivés par le racisme et la ségrégation.

  

Au Canada, le gouvernement a dernièrement demandé pardon aux autochtones pour des milliers d’enfants placés par force dans les couvents pour une éducation civilisatrice. Ils y ont subit plutôt la maltraitance et beaucoup sont morts
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Cette situation contre nature et traumatisante d’arracher un nourrisson à sa mère, et qui était suivie des mauvais traitements dans les couvents de bonnes sœurs où ils étaient placés. Cette situation n’est pas propre à la Belgique seulement, car d’autres congrégations religieuses se sont faites une réputation en Irlande, et au Canada, avec les enfants nés hors mariage et les enfants des  communautés autochtones, que les blancs voulaient inculquer à tout prix, la civilisation occidentale.
Les rapports sur ces enfants, en Afrique, en Europe et en Amérique, aboutissent sur les mêmes conclusions : traumatisme, mauvais traitements et beaucoup de décès.
 
Les enfants du péché en Irlande, arrachés de leurs mères,
morts de maltraitance et enterrés dans les  fosses communes
dont l’une contenait 800 de restes de ces petits anges.

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En ce qui concerne les cinq femmes belges, qui avaient décidé l’an dernier de poursuivre l’Etat belge notamment pour « crimes contre l’humanité », il est étonnant que le tribunal les a déboutées
en considérant que, « tout est inacceptable qu’elle soit aujourd’hui, la politique de placement d’enfants métis dans des institutions religieuses pour des motifs raciaux n’était pas, entre 1948 et 1961, considérée par la Communauté des Etats comme un crime contre l’humanité et incriminée comme telle ».
Les présumés crimes et violations des droits fondamentaux s’étendent de 1948 à 1961, entre la première entrée dans un orphelinat, et le moment où la dernière d’entre elles en est sorti, un an après l’indépendance de l’actuelle RDC.
En conséquence, poursuit le jugement, selon un extrait transmis à l’AFP, le tribunal « a décidé qu’en vertu de la règle selon laquelle nul ne peut être puni pour un crime qui n’existait pas (au moment des faits reprochés), l’Etat belge ne pouvait aujourd’hui être puni pénalement du chef de crime contre l’humanité pour des faits qui à l’époque n’étaient pas qualifiables d’un tel crime ».
Le jugement souligne que l’incrimination du chef de crime contre l’humanité n’est apparue dans le droit belge qu’avec une loi de 1999.
Le tribunal juge aussi, à propos du reproche fait à l’Etat belge de violation des droits fondamentaux, que l’action des plaignantes, « introduite plus de 60 ans après les faits, est tardive ».
Les avocats de l’Etat belge avaient insisté à l’audience le 14 octobre sur cet argument de la prescription des poursuites.
S’appuyant sur un régime juridique applicable à l’Etat belge depuis le XIXe siècle, ils avaient assuré qu’une faute supposée de l’Etat ne pouvait lui être reprochée que dans un délai de cinq ans.
Pourtant arracher un enfant à sa mère a toujours été un crime depuis que la nature humaine existe, et cette séparation contre nature, ne justifie aucunement, la maltraitance de l’enfant.
Il est certain que ces femmes plaignantes, pourront faire appel, et qu’elles seront suivies par d’autres milliers des métis qui ont vécus toute leur vie un terrible traumatisme dont certains d’entre eux appellent le « génocide des métis ». 
Il devient plus facile de comprendre le traitement de l’homme noir dans les colonies, quand on observe le sort que le colon a réservé aux fruits de ses entrailles. Ainsi, ce tribunal auquel s’est adressé, les femmes métisses, n’acceptera pas également la plainte contre le donneur d’ordre de couper les mains aux récolteurs de la sève d’hévéa, car crime trop ancien, et la loi n’existait pas. 
La RDC peut s’estimer heureux de récupérer l’unique dent de Lumumba, la seule partie de son corps qui reste, sans oser demander qui l’a assassiné ni  d’interroger celui qui a récupéré ce relique comment et dans quelles circonstances il a pris ce trophée.  

  

Ne doit-on pas demander à qui a profité le crime des assassinats de Pères
des indépendances du Congo belge et du Rwanda-Urundi ?
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On n’osera pas demander à cette justice de notre ancienne métropole, qui était derrière la mort du Roi Mutara III Rudahigwa et le Barundi seraient intéressés de connaître le vrai commanditaire de  l’assassinat du prince Louis Rwagasore.
Et portant toutes ces questions concernant les pères des indépendances de ces colonies belges, méritent et doivent être posées. A qui a profité le crime, car ce ne sont ni les Congolais, ni les rwandais ni les Barundi. Au contraire ! Tôt ou tard, le jour où chaque pays victime établira sa propre commission sur les méfaits de la colonisation, ces questions seront posées. La question des métisses et de leurs mamans y aura une bonne place.
La colonisation est un crime imprescriptible contre l’humanité et il n’appartient pas au criminel d’en limiter le temps ni l’apportée. Sinon c’est de nouveau de l’escroquerie.
Et c’est de nouveau les auteurs de ces crimes qui vont nous faire la leçon des droits de l’homme. Il est impossible à l’esclavagisme et à la colonisation d’engendrer un acte humanitaire, si petit soit-il. Remettons-nous tous humblement à l’école de « ubuntu »
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