Par AFP
Quand Evode Niyorurema a converti sa moto-taxi vorace en carburant à l’énergie électrique, il n’avait aucune idée qu’il était à la pointe de la lutte contre le changement climatique au Rwanda. « La raison pour laquelle je suis passé à une moto électrique, c’est parce que je voulais m’éviter les coûts d’essence, qui ne cessent d’augmenter, et aussi le coût d’aller tout le temps au garage pour l’entretien », explique à l’AFP cet homme de 37 ans.
L’entreprise qui a transformé son engin, Rwanda Electric Motors Ltd, a jusqu’à présent converti environ 80 motos-taxis – le moyen de transport public le plus répandu dans la capitale Kigali – et développé 200 autres motos électriques flambant neuves.
Le projet, financé par le gouvernement rwandais et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), fait partie d’une campagne nationale ambitieuse visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone de 16% d’ici 2030, puis d’atteindre 38% de baisse à la fin de la décennie suivante.
En juillet, le gouvernement rwandais a levé les taxes sur l’importation de véhicules électriques et hybrides ainsi que sur les équipements pour les bornes de recharge, affirmant espérer que cela accélèrerait la transition et « réduirait les émissions de gaz à effet de serre ».
Transports publics moteurs
Pour le PDG de Rwanda Electric Motors Ltd, Donald Kabanda, le premier argument à faire valoir est la rentabilité à long terme des véhicules électriques.
Une charge de batterie coûte environ 900 francs rwandais (80 centimes d’euros) et permet de parcourir jusqu’à 60 kilomètres, alors qu’un litre d’essence coûte environ 1.000 francs rwandais (85 centimes d’euros) pour couvrir 35 kilomètres, souligne-t-il à l’AFP: « Economiquement, c’est avantageux pour les chauffeurs ».
Un homme s’apprête à charger une Volkswagen électrique dans une station de rechargement à Kigali, le 2 novembre 2021 au Rwanda (AFP/Archives – Simon MAINA)
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