Le nombre hebdomadaire de cas de Covid-19 a « considérablement chuté » en Afrique et celui des décès a également baissé, pour la première fois depuis le pic de la 4e vague induite par le variant Omicron, a annoncé jeudi l’OMS.
« Ce déclin met fin à la flambée la plus courte que le continent ait connue, qui a duré 56 jours », souligne le bureau régional Afrique de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) dans un communiqué diffusé à l’issue d’un point de presse hebdomadaire.
« Le nombre de nouveaux cas notifiés a chuté de 20% en une semaine à la date du 16 janvier, tandis que le nombre de décès a baissé de 8% », précise l’organisation onusienne dans ce texte.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le fondateur de NantWorks Dr Patrick Soon-Shiong ont coupé le ruban lors du lancement de NantSA, le futur campus de fabrication de vaccins à Brackengate, Cape Town, le 19 janvier 2022.
L’OMS Afrique ajoute que l’Afrique du Sud, où le variant Omicron a été séquencé en premier, a enregistré une tendance à la baisse au cours des quatre dernières semaines.
Seule l’Afrique du Nord a signalé une augmentation du nombre de cas la semaine passée, avec un pic de 55%, ajoute-t-elle.
Toutefois, « tant que le virus continue de circuler, de futures vagues sont inévitables », a estimé lors du point de presse la Dr Matshidiso Moeti, directrice de l’OMS pour l’Afrique.
Le continent « doit non seulement généraliser la vaccination, mais aussi obtenir un accès élargi et équitable aux traitements essentiels » du Covid-19, a-t-elle déclaré.
Le taux de vaccination reste faible en Afrique avec, selon l’OMS, seulement 10% de la population entièrement vaccinée.
Première usine de vaccins anti-Covid fabriqués en Afrique du Sud
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le fondateur de NantWorks Dr Patrick Soon-Shiong ont coupé le ruban lors du lancement de NantSA, le futur campus de fabrication de vaccins à Brackengate, Cape Town, ce 19 janvier 2022.
L’Afrique du Sud, le Rwanda et le Sénégal, le fer de lance de la lutte pour l’égalité d’accès aux vaccins anti-Covid pour l’ensemble du monde développé et en développement.
La première usine du continent qui fabriquera des doses de A à Z, est financée par le milliardaire des biotechnologies Patrick Soon-Shiong et sera établie au Cap.
L’objectif est la production d’ « un vaccin de deuxième génération, et nous voulons le fabriquer en Afrique, pour l’Afrique, et l’exporter dans le monde entier », a déclaré l’homme d’affaires américain d’origine chinoise, né en Afrique du Sud. Les premiers vaccins seront produits cette année et le site devrait atteindre un milliard de doses par an d’ici 2025.
La mise au point de vaccins de deuxième génération vise notamment à remédier à la perte d’efficacité des premiers vaccins dans le temps, mais aussi à l’apparition de variants du virus.
« Aujourd’hui, nous prouvons que nous sommes en train de devenir autonomes en tant que continent, et nous devons être fiers de ce que nous réalisons », a déclaré sur place le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Officiellement pays africain le plus touché par le virus, l’Afrique du Sud compte plus de 3,5 millions de cas dont 93.400 décès, alors que le continent a officiellement enregistré plus de 10 millions de cas en janvier, selon l’Union africaine. Les infections ont grimpé en flèche depuis que la variant Omicron a été découvert en Afrique du Sud fin novembre.
Mais la vaccination des près de 1,2 milliard d’Africains reste faible, en raison de difficultés d’approvisionnement et d’un scepticisme d’une partie de la population. Et le continent participe à la production de moins d’1% des vaccins administrés sur le continent, selon l’OMS.
Nous espérons que le lancement de fabrication des vaccins au Rwanda permettra de combler les déficits en Afrique, et que un certain nombre des maladies qui sont un handicap pour le développement global le continent seront désormais maitrisées.
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