Sélectionner une page
  • Facebook
  • Twitter
  • Google+
  • Gmail
  • LinkedIn
Le sommet, a décidé de créer une commission pour examiner
l’accréditation d’Israël au près de l’Union Africaine.

Le débat prévu dimanche après-midi au sommet de l’Union africaine sur l’accréditation d’Israël à l’organisation en tant qu’observateur a été « suspendu ». Les 55 pays membres de l’UA se déchirent sur cette question.

Réunis depuis samedi à Addis-Abeba en Éthiopie dans le cadre du 35e sommet de l’Union africaine, les chefs d’États de 55 pays du continent africain ont entamé des discussions sur plusieurs thématiques : récents coups d’États, situation au Sahel… Mais ces discussions ont été marquées par la déclaration du Premier ministre palestinien  Mohammed Shtayyeh. Il souhaite que l’UA retire l’accréditation accordée à Israël en juillet dernier afin que que l’État hébreu prenne part aux discussions.
Une « récompense imméritée »
Qualfiant cette accréditation de récompense imméritée » en raison des  abus commis selon lui par Isräel contre les Palestiniens.
« Israël ne devrait jamais être récompensé pour ses violations et pour le régime d’apartheid qu’il impose au peuple palestinien », a ajouté Mohammed Shtayyeh, reprenant une formule d’un rapport d’Amnesty International publié cette semaine.
La décision en juillet du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, d’accréditer Israël a suscité de vives protestations parmi plusieurs puissants Etats membres, dont l’Afrique du Sud et l’Algérie. À Addis Abeba, les deux pays ont rappelé qu’elle allait à l’encontre des déclarations de l’organisation soutenant les Territoires palestiniens.
Ce report du débat sur l’accréditation d’Israël évite un possible vote sur cette décision prise en juillet par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, qui, selon de nombreux analystes, aurait pu provoquer une scission sans précédent dans l’histoire de l’UA, qui fête ses 20 ans.
Peu avant, dans son discours d’ouverture du sommet, Moussa Faki avait défendu son choix et appelé à « un débat serein ».
Il a assuré que l’engagement de l’UA dans la « quête d’indépendance » des Palestiniens était « immuable et ne peut que continuer à se renforcer ». Mais l’accréditation d’Israël peut constituer, selon lui, « un instrument au service de la paix ».
Suite à ces nouvelles tensions, un comité va être créé sur ce sujet controversé parmi les 55 Etats membres, ont indiqué à l’AFP des sources diplomatiques.
Sept pays pour un comité
Selon nos informations, ce comité sera composé des chefs d’États de sept pays : le Sénégal, la RDC, le Rwanda, le Cameroun considérés comme plutôt partisans d’un statut d’observateur pour Israël ; mais aussi du Nigeria, ainsi que des deux pays à l’origine de la fronde contre la décision de Moussa Faki Mahamat, à savoir, l’Algérie et l’Afrique du Sud.
Les analystes avaient prévenu que ce débat risquait d’être houleux et donc d’étaler au grand jour les divisions au sein de l’organisation. A la place, l’Union africaine remet donc la question qui fâche à plus tard en quelque sorte. Le mot d’ordre du nouveau président tournant de l’Union africaine, le Sénégalais Macky Sall est l’apaisement, confie un diplomate.
Guerres de leadership
C’est de la procrastination, estime un autre diplomate à la sortie de la salle où se déroulent les discussions. Il faut dire qu’au-delà du fond, à savoir l’opportunité ou non d’un statut d’observateur pour Israël, ce débat met en lumière des guerres de leadership anciennes au sein de l’institution.
Share This

Partager

Partagez cet article avec vos amis !