En décembre, les groupes armés ont boycotté des consultations organisées par la junte et censées l’aider à définir la durée et le contenu d’une période de transition avant un retour des civils au pouvoir. Par l’accord conclu en Italie, l’État devient membre du CSP, dont il assurera ponctuellement la présidence tournante, a dit M. Ag Acharatoumane. Les discussions de Rome, auxquelles a participé le ministre Wagué, ont été organisées par une ONG italienne, Ara Pacis, qui n’a pu être jointe. Contactées par l’AFP, les autorités italiennes ont décliné tout commentaire.
Les djihadistes, qui avaient d’abord combattu les forces maliennes avec les rebelles touareg et arabes avant de se retourner contre eux, ne sont pas concernés par l’accord d’Alger, et ont depuis étendu leurs agissements au centre du pays et au Burkina Faso et Niger voisins.
Collaboration entre l’État et le CSP
Le document signé mercredi définit, selon le ministère de la Réconciliation nationale, les « bases de la collaboration entre l’État Malien et le CSP », structure dorénavant placée « sous le leadership du gouvernement ». Une manière donc, pour les autorités de transition, de ne pas perdre la main sur ses initiatives. Un chef des groupes armés présent à Rome évoque plutôt l’« accompagnement » et le « soutien » du CSP par le gouvernement.
Cet « accord de principe » permettra réellement de sceller la réconciliation des acteurs de la réconciliation au Mali ? Les travaux du Comité de suivi de l’accord de paix sont à l’arrêt depuis octobre dernier, mais leur éventuelle reprise sera un premier indice.
Commentaires récents