Israël a réagi dimanche à la décision prise par l’Union africaine plus tôt dans la journée de suspendre le débat sur son admission en tant qu’observateur, déclarant que lui conférer un tel rôle « est un intérêt évident pour tous : pour Israël, pour l’Union africaine et pour les membres de l’Union ».
« Cela facilitera une coopération accrue entre Israël et les pays africains », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Israël attache une grande importance à l’élargissement du dialogue et de la coopération avec l’Union africaine en fonction des changements survenus au Moyen-Orient, et le considère comme une expression importante de nos activités communes pour la prochaine génération du continent », a-t-il ajouté.
En juillet dernier, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat avait opté pour l’accréditation d’Israël. Mais plusieurs Etats membres, dont l’Afrique du Sud et l’Algérie, s’en sont indignés, estimant que ce choix va à l’encontre des déclarations de l’organisation soutenant les Territoires palestiniens.
Les deux pays ont fait pression pour inscrire ce sujet à l’ordre du jour du sommet. Un débat prévu dimanche après-midi a été suspendu, et un comité va être créé « pour étudier la question ».
Ce comité comprendra l’Afrique du Sud et l’Algérie, mais aussi le Rwanda et la République démocratique du Congo, qui soutiennent la décision de M. Faki, ainsi que le Cameroun et le Nigeria.
Les conclusions du comité seront connues lors du prochain sommet en 2023, alors que selon de nombreux analystes, un vote aurait pu provoquer une scission sans précédent dans l’histoire de l’UA, qui fête ses 20 ans.
Moussa Faki a défendu son choix et appelé à « un débat serein », assurant que l’engagement de l’UA dans la « quête d’indépendance » des Palestiniens était « immuable et ne peut que continuer à se renforcer ». Mais l’accréditation d’Israël peut constituer, selon lui, « un instrument au service de la paix ».
Commentaires récents