Le Congo belbe, jardin personnel du Roi Leopold II. Pour stimuler la rentabilité des indigènes, on les coupait les mains.
Les dix experts chargés par la Commission parlementaire spéciale sur le passé colonial pour guider les parlementaires dans leur travail ont rendu leur rapport. Il a été publié mardi sur le site de la Chambre. Déjà qualifié d’accablant par ses premiers lecteurs, le rapport rendu par la Commission spéciale se penche sur 80 ans d’histoire coloniale belge en Afrique centrale pour rétablir une vérité historique. Il y a trois pays dans le passé colonial belge, le Congo-Kinshasa de 1885 à 1960, et le double protectorat du Ruanda-Urundi après la défaite allemande de 1918 jusqu’en 1962. Le colonialisme belge a été dominé par la brutalité.
Le but de ce rapport était de clarifier certains enjeux et d’exposer les diverses options qui se présentent aujourd’hui aux membres de la Commission spéciale. Les experts mandatés par la « Commission spéciale chargée d’examiner l’État indépendant du Congo et le passé colonial de la Belgique au Congo, au Rwanda et au Burundi, ses conséquences et les suites qu’il convient d’y réserver » viennent de rendre leur rapport aux parlementaires de la Chambre des représentants.
Eclairer les décisions de la Commission spéciale
La Commission parlementaire spéciale « Congo – passé colonial » a démarré à l’été 2020 dans le contexte des répercussions en Belgique du mouvement « Black Lives Matter » et des regrets exprimés par le roi Philippe le 30 juin de la même année concernant les conséquences de la colonisation au Congo. L’une des premières tâches de cette commission a été de nommer dix experts chargés d’assister les membres du Parlement dans leur travail. Ce sont donc dix experts qui ont dû examiner le passé colonial de la Belgique de différents points de vue.
Ces dix experts ont à présent terminé leur rapport qui a été publié mardi sur le site de la Chambre. « Une nouvelle étape dans le traitement du passé colonial de notre pays », a déclaré le député Groen Wouter De Vriendt, qui préside la Commission spéciale. Celui-ci a remercié les experts « pour leur travail inestimable sur un sujet très délicat, dans des circonstances difficiles et dans un délai limité. »
« Le but du présent rapport n’est pas de prendre des décisions mais d’éclairer les décisions qui reviennent aux membres de la Commission spéciale », peut-on lire dans le rapport en question qui comporte 689 pages. La démarche entreprise dans le cadre de ce rapport est triple : « appréhender avec le plus de justesse possible les réalités concrètes de la période coloniale et leur impact à long terme », « un travail de mémoire et de réparation qui peut être entrepris aujourd’hui dans le cadre de la Commission spéciale ». Le rapport invite aussi « à s’interroger sur les liens qui existent entre le colonialisme et le racisme ».
Travail forcé, pillage et Racisme
Dans ce rapport, les historiens dressent un tableau sombre de la présence des Belges en Afrique centrale : travail forcé, brutalité, violences, contrainte permanente, imposition de lois qui ont modifié durablement les sociabilités traditionnelles, en particulier avec le rabaissement du rôle de la femme, et le racisme comme fondement de l’administration coloniale. Les routes et autres infrastructures n’ont pas servi à développer les colonies, mais à permettre l’exploitation des ressources pour leur exportation vers la Belgique. Des pillages des débuts de la colonisation au XIXe siècle jusqu’à l’agriculture ou les mines 80 ans plus tard, il n’est question de mise en valeur du territoire qu’au profit de la métropole.
La deuxième partie du rapport recommande spécifiquement des réparations que la Belgique devrait mettre en place, par exemple présenter des excuses officielles qui aillent plus loin que les regrets formellement exprimés par le roi Philippe en son nom personnel, ou encore restituer des milliers d’objets africains présents dans les musées belges. Une loi est d’ailleurs prévue pour le début de l’année 2022 sur ce point. Les parlementaires de la commission spéciale devront en outre, selon les auteurs du rapport, examiner la question de réparations financières.
Une des expertes du groupe de travail, l’historienne de l’art Anne Wetsi Mpoma, plaide en faveur de la reconnaissance de la colonisation du Congo comme un crime. Elle ne se prononce néanmoins pas sur l’ampleur du dommage en chiffres. « Le préjudice subi est impossible à quantifier, ce qui ne change rien au fait qu’il doit être réparé par une compensation financière. »
En juin 2020, le roi Philippe avait exprimé ses « plus profonds regrets » pour les « actes de violence » et les « souffrances » infligés au Congo léopoldien puis belge. Toutefois, cela n’équivaut pas encore à des excuses, et aucune conséquence juridique – par exemple, sous la forme d’une indemnisation – n’y est associée. La Commission parlementaire spéciale sur l’histoire coloniale de la Belgique doit décider en dernier ressort de la manière dont le passé doit être géré.
Le rapport des experts est le point de départ du travail effectif de cette commission. Après sa présentation au Parlement, une décision pourra être prise sur la poursuite des travaux. Selon M. De Vriendt, il est particulièrement important de ne pas procéder trop rapidement. « Notre pays a une responsabilité historique envers les victimes des méfaits du colonialisme. Cette tâche est trop importante pour être abordée à la hâte. La commission ne fera pas de miracle à court terme ».
Rapport accablant, la Belgique veut se faire justice.
Il est impossible pour un pays colonialiste de pratique les droits de l’homme.
La photo à, montre que les colons belges ont chassé les esclavagistes arabes, et ils ont rendus les congolais esclaves chez eux. La photo à droite montre le zoo humain constitué par des familles congolaises, exposées à Bruxelles lors de l’exposition internationale, pour être observeesobservées comme on observe les animaux dans le zoo.
La sincérité de la Belgique de connaître le rôle qu’elle a joué pendant la colonisation est une volonté louable. Mais la démarche semble curieuse et douteuse. Elle se reproche d’un certain comportement dans ses colonies, et elle s’empresse pour organiser des commissions pour étudier ce qu’elle aurait fait dans le passé. Bien que au sein de la commission, il y a des experts originaires de ces colonies, mais c’est la même Belgique qui a pris soin de les sélectionner.
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