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Où sont les femmes au Secrétariat de l’EAC ?

La triste réalité dans le bloc de l’Afrique de l’Est ainsi qu’au sein du Secrétariat des organes de l’Organisation à Arusha, les femmes sont toujours marginalisées dans l’emploi, et par conséquent dans les processus de prise de décision.

Les statistiques indiquent que les femmes constituent environ 60 pour cent de la population du bloc  des pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), actuellement cette population est estimée à 183 millions.
Malgré l’importance numérique des femmes ainsi que le rôle clé que la femme joue dans l’économie non seulement dans la région, mais aussi dans toute l’Afrique, la triste réalité est que ces mêmes femmes restent toujours marginalisées dans les processus de prise de décision et ont un accès limité à l’éducation.
Elles accusent également un retard dans l’accès au financement et aux technologies de l’information et de la communication (TIC) par rapport à leurs homologues masculins.
Plusieurs mesures ont été lancées pour remédier aux déséquilibres infligés au genre féminin, largement imputés à l’histoire.
Dans la région, en Afrique voire dans le monde, le Rwanda peut se féliciter de la reconnaissance de l’importance de la femme rwandaise et de la femme tout court dans tous les domaines et à tous les niveaux.
Le Secrétariat de l’EAC, n’est pas l’exemple à suivre
Le Traité de l’EAC, un document clé qui guide les opérations de l’organisation régionale, est assez clair dans l’intégration du genre dans tous les efforts. Il met l’accent sur le rôle des femmes – le groupe marginalisé – dans le développement socio-économique des États partenaires.
Cependant, ces bonnes intentions pour remédier aux déséquilibres entre les sexes, n’existent pas dans les rangs du personnel de l’EAC lui-même. Et les législateurs au franc-parler de l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est (Eala) ont récemment soulevé la question à la Chambre. Ils ont exprimé leurs inquiétudes sur les déséquilibres entre les sexes observés non pas ailleurs mais au sein même des institutions de l’EAC.
L’écart est plus prononcé avec les postes de direction et jusqu’au cadre professionnel des organes et institutions de l’organisation régionale.
« Les postes de direction doivent être partagés entre hommes et femmes. Il est également temps que nous ayons une femme secrétaire générale », a déclaré Abdikadir Aden, un législateur du Kenya.
Il débattait d’une motion exhortant le Conseil des ministres de l’EAC à adopter et à mettre en œuvre des mesures visant à renforcer l’intégration du genre dans les nominations et le recrutement du personnel.
La proposition de résolution de l’Assemblée a été proposée par le membre Eala de l’Ouganda, Mme Mary Mugyenyi, et appuyée par Fatuma Ndangiza du Rwanda.
Il a appelé l’Assemblée à ordonner aux six États partenaires de rendre obligatoire l’équilibre entre les sexes lors de la nomination des personnes devant siéger au sein de l’organe régional.
Ceux-ci doivent inclure le poste de secrétaire général, le principal exécutif de l’EAC, les secrétaires généraux adjoints et les juges, entre autres.
Une action positive en faveur des femmes devrait également être entreprise lors du recrutement du personnel général et de soutien dans les organes et institutions de la Communauté.
Le secrétaire général, d’autre part, devrait effectuer régulièrement un audit de genre dans les organes et institutions de l’EAC pour faciliter l’intégration du genre.
La motion a été déposée dans le cadre des 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes et aux filles, une campagne internationale qui s’est terminée le 10 décembre.
Il en est ressorti que sur les sept directeurs qui siègent actuellement au secrétariat de l’EAC, un seul est une femme.
De plus, un seul des chefs des neuf institutions de l’EAC réparties dans la région était une femme.
Aucun des juges de la chambre de première instance de la Cour de justice de l’Afrique de l’Est (EACJ) n’est une femme alors que les rangs professionnels à Eala ne comptaient qu’une seule dame !
Le nombre total d’employés au service de l’EAC, dont le siège est à Arusha, en Tanzanie, tourne autour de 400.
La moitié d’entre eux travaillent au Secrétariat, le bras exécutif de l’organisation qui est responsable de la mise en œuvre des projets et des questions budgétaires.
Au secrétariat, sur un total de 231 membres du personnel, 77 étaient des femmes et 154 hommes tandis qu’à l’EACJ, il y avait 12 femmes sur un total de 43 membres du personnel.
Une ventilation vue par The Citizen a indiqué que 22 des 54 membres élus d’Eala étaient des femmes tandis que 17 des 37 membres du personnel professionnel et général de l’Assemblée étaient des femmes.
Au cours de leur séance, les députés ont appelé les dirigeants régionaux à remédier aux « déséquilibres flagrants entre les sexes » où le nombre d’hommes dépasse de loin celui des femmes.
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