Derek Chauvin, qui vient d’être condamné pour meurtre, et ses trois collègues ont été inculpés vendredi aux États-Unis pour violation des droits constitutionnels de George Floyd. En avril 2020, sa mort lors de son interpellation avait déclenché une vague de protestations contre les violences policières.
Le procès de Derek Chauvin à peine achevé, de nouvelles charges ont été dévoilées vendredi contre les policiers impliqués dans l’arrestation de George Floyd en avril 2020, qui avait conduit à la mort de l’Afro-Américain. Derek Chauvin et trois ex-officiers de la police de Minneapolis (Minnesota) sont inculpés pour violation des droits constitutionnels de la victime par un grand jury fédéral, “une décision qui pourrait permettre une autre mesure de la responsabilité dans cette affaire qui a déclenché une vague de protestations contre les abus de la police”, décrypte le Washington Post.
L’annonce intervient moins de trois semaines après que Derek Chauvin a été reconnu coupable d’homicide, dans un procès qui s’est focalisé sur l’usage de la force, rappelle le quotidien américain. George Floyd avait été maintenu au sol par le policier blanc, son genou appuyant sur le cou de Floyd pendant plus de 9 minutes, tandis que l’homme noir de 46 ans se plaignait de ne pas pouvoir respirer. Derek Chauvin a été reconnu coupable, mais sa condamnation ne sera pas connue avant le 25 juin.
Les quatre agents de police, qui ont été licenciés peu de temps après le décès de George Floyd, « sont accusés de ne pas [lui] avoir fourni de soins médicaux », détaille The Guardian. Les ex-collègues de Derek Chauvin seront jugés séparément en août pour « avoir aidé et encouragé le meurtre ».
« Indifférence délibérée »
Selon l’acte d’accusation, « les défendeurs ont vu George Floyd au sol, ayant manifestement besoin de soins médicaux, et ont volontairement omis de l’aider, agissant ainsi avec une indifférence délibérée face à un risque de préjudice manifeste », rapporte CNN. L’annonce a été accueillie avec joie par les associations de défense des droits civiques, note le média américain, comme le National Action Network pour qui cette accusation montre que « nous avons un ministère de la Justice qui s’occupe de la criminalité policière et ne l’excuse pas ».
En apportant de nouvelles charges, une pratique « relativement rare » aux États-Unis, la justice américaine montre « l’importance de ce dossier », selon La Libre Belgique, « au cœur de manifestations géantes contre le racisme et les violences policières » l’été dernier.
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