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Le Camerounais Samuel Eto’o, 40 ans, a été élu ce samedi président de la Fédération pour quatre ans avec 42 voix contre 31 pour son adversaire, Seydou Mbombo Njoya, l’ex-patron de la Fécafoot. L’émotion était à son comble dans la salle, des larmes ont coulé au moment de l’annonce. On sentait une forte tension depuis le début de la matinée, une certaine confusion, les discussions se sont éternisées sur la manière de compter les voix tant on avait peur de vols en tout genre. Tout s’est finalement bien terminé.

 « Je me souviendrai d’aujourd’hui comme l’un des moments les plus fiers de ma vie. » À 40 ans, Samuel Eto’o a connu bien des victoires durant sa carrière de footballeur. Mais celle de ce 11 décembre 2021 est à part : ce samedi à Yaoundé, l’ex-superstar du foot africain s’est en effet imposée sur le terrain politique. Il a été élu président de la Fédération camerounaise (Fécafoot). « Chaque vote représente l’énergie et l’ambition de notre famille du football pour amener notre sport bien-aimé à un niveau que nous n’avons jamais vu auparavant », a ajouté Eto’o.
Au bout d’une campagne dure, dans un pays passionné par cette élection qui avait pris fait et cause pour la star des Lions indomptables, Eto’o a sillonné le pays, en mouillant le maillot. Il s’est démené, alors qu’il n’était pas le favori, loin de là, pour trouver sa place dans un monde plus politique que sportif.
Les soutiens de Bell et Song
Si le vote avait été public, il n’y aurait évidemment aucun doute sur sa victoire mais il fallait convaincre 76 délégués. Il a donc su les entraîner dans sa campagne, a su aussi obtenir le soutien de la grande famille des footballeurs, de Bell à Song, ou d’autres candidats comme Emmanuel Maboang Kessac, l’ancien international des années 90 qui s’était désisté pour lui.
L’émotion était à son comble dans la salle, des larmes ont coulé au moment de l’annonce. On sentait une forte tension depuis le début de la matinée, une certaine confusion, les discussions se sont éternisées sur la manière de compter les voix tant on avait peur de vols en tout genre. Tout s’est finalement bien terminé. C’est un défi qui attend l’idole qui a quasiment tout gagné sur un terrain. Voilà Eto’o, destin hors norme, à la tête d’une institution décriée depuis des années. Il a promis des changements. En attendant, il sera l’hôte de la CAN 2021 dans ses habits de président. Une nouvelle vie se présente pour celui qui sort de New Bell, l’un des quartiers les plus défavorisés de Douala…
Seidou Mbombo Njoya, a accueilli le résultat sereinement en déclarant : « Je félicite Samuel Eto’o et lui souhaite plein de succès. […] Merci aux acteurs du football et au personnel qui se sont dévoués à mes côtés, avec la conviction de donner au sport roi, une belle trajectoire. Je leur demande d’apporter à la nouvelle équipe, le concours utile pour que flotte plus haut le drapeau de notre pays », a écrit sur Twitter l’actuel 4e vice-président de la Confédération africaine de football (CAF).
Eto’o, double vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) avec l’équipe du Cameroun (2000, 2002), s’attaque désormais à un défi de taille : réformer une institution en crise depuis 2013 et la destitution de Mohammed Iya, condamné en 2015 pour détournement de fonds public. Voilà Eto’o, destin hors norme, à la tête d’une institution décriée depuis des années. Il a promis des changements. En attendant, il sera l’hôte de la CAN 2021 dans ses habits de président. Une nouvelle vie se présente pour celui qui sort de New Bell, l’un des quartiers les plus défavorisés de Douala…
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