photo emmanuel macron durant le sommet sur le financement des économies
africaines, ce 18 mai. © ludovic marin/pool via reuters
Source Ouest France
Le Président a annoncé ce mardi 18 mai qu’il se rendrait à la fin du mois au Rwanda. Il a déclaré avoir à cœur d’« écrire une nouvelle page de la relation » entre les deux pays avec le président Paul Kagame.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé mardi qu’il se rendrait au Rwanda à la fin du mois de mai, et avoir à cœur avec le président Paul Kagame d’écrire une nouvelle page de la relation entre la France et le Rwanda.
Un déplacement sur la politique, mémorielle, et la situation économique et sanitaire
Cette annonce intervient au lendemain d’une déclaration du président rwandais estimant que les deux pays avaient « désormais de bonnes bases sur lesquelles créer une bonne relation », après un rapport d’historiens français concluant à des responsabilités accablantes de Paris dans le génocide des Tutsi en 1994.
Le déplacement du président français portera sur des thématiques à la fois politique, mémorielle mais aussi économique et sanitaire, a-t-il déclaré devant la presse, à l’issue d’un sommet sur les économies africaines où M. Kagame était présent.
Interrogé sur d’éventuelles excuses que pourrait faire la France, à l’instar de la Belgique quelques années après le génocide, le président français s’est refusé à préciser ce qu’il comptait déclarer aux Rwandais. Ce que j’aurai à y dire, je le dirai à ce moment-là, a-t-il répondu.
Lundi, M. Kagame a estimé dans un entretien à France 24 et RFI que la décision revenait sur ce point à Paris, tout en soulignant qu’il apprécierait le geste.
La question du rôle de la France avant, pendant et après le génocide des Tutsi du Rwanda, a été un sujet brûlant pendant des années et a même conduit à la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009.
Des suites du rapport Duclert
En mars, le rapport Duclert a conclu aux « responsabilités lourdes et accablantes » et à l’aveuglement du président socialiste de l’époque François Mitterrand et de son entourage face à la dérive raciste et génocidaire du gouvernement hutu que soutenait alors Paris.
Je peux m’accommoder des conclusions du rapport, qui a écarté la complicité de la France, a commenté lundi M. Kagame. Le président rwandais, qui dirigeait en 1994 la rébellion tutsi qui mit fin au génocide, a longtemps accusé Paris d’en être complice.
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