Le prêtre rwandais, Marcel Hitayezu, mis en examen et emprisonné en France pour son rôle dans le massacre des Tutsis lors du génocide de 1994, a été libéré cette semaine sous contrôle judiciaire, ont rapporté vendredi les médias français.
Hitayezu a été curé dans la paroisse catholique de Mubuga dans le sud du Rwanda en 1994. Il serait arrivé en France entre 1998 et 1999 dans le diocèse de La Rochelle, après avoir passé trois ans dans des camps de réfugiés dans l’est du Congo.
Il a obtenu le statut de réfugié en France au mois de janvier 2011 et ensuite il a été naturalisé.
Il faut rappeler qu’en France, toutes ces facilités ont été données aux présumés génocidaires rwandais aussi bien par l’administration que par l’Eglise catholique.
En octobre 2016, la Cour de cassation française a rejeté la demande du Rwanda d’extrader le prêtre Hitayezu. Ce rejet fait parti d’autres qui n’ont jamais été acceptés par la justice française, sans pourtant juger les présumés génocidaires.
Finalement, les responsables de la justice française ont ouvert une enquête judiciaire contre Hitayezu en juillet 2019.
Il est accusé, entre autres d’avoir privé de la nourriture et de l’eau aux Tutsi qui s’étaient réfugiés dans son église, selon le parquet, mais par contre il a donné les facilités, telle que la nourriture, aux miliciens Interahamwe, génocidaires qui sont venus pour massacrer les réfugiés tutsis dans le bâtiment de son église, en les fournissant de la nourriture.
Ce n’est que le 14 avril 2021, que Marcel Hitayezu, a été arrêté à son domicile de Montlieu-la-Garde, Charente-Maritime et mis en examen, notamment pour
« génocide » et « complicité de crimes contre l’humanité ». Evidemment Il nie toutes ces accusations.
Cette semaine, le prêtre a été libéré par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris, qui a annulé l’ordonnance de sa mise en détention provisoire, a rapporté l’AFP, citant une source judiciaire.
Hitayezu a été plutôt placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le département de la Charente-Maritime.
Selon son avocat, Vincent Asselineau, cité par l’agence de presse « l’institution judiciaire a considéré qu’il n’y avait aucune raison de le maintenir en détention, compte tenu de ses garanties de représentation et du fait qu’il ne quittera pas la France ».
A titre de rappel, plus d’un 1 million de personnes, pour la plupart de la communauté tutsie, ont été tuées en moins de 100 jours avec intention de les exterminer, lors du génocide de 1994, le plus rapide et le plus cruel de l’histoire humaine.
Le gouvernement du Rwanda a blâmé les pays offrant un asile aux présumés génocidaires en les exhortant à remettre les accusés au Rwanda pour qu’ils soient jugés ou tout au moins que les pays qui les hébergent de les juger eux-mêmes.
Plus de 1 000 suspects se sont réfugiés dans différents pays, dont la France, les États-Unis, les Pays-Bas et le Canada, selon l’Unité rwandaise de recherche des fugitifs du génocide.
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