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Le gouvernement néerlandais a extradé Venant Rutunga, l’ancien directeur régional de l’Institut de Recherche Agricole (ISAR ), Rubona, dans le district sud de Huye, anciennement connu sous le nom de préfecture de Butare.

Rutanga, âgé de 72 ans a été accueilli par les responsables de l’Autorité nationale des poursuites pénales (NPPA) à l’aéroport international de Kigali le lundi 26 juillet vers 19h30.
La police néerlandaise avait arrêté Rutunga en mars 2019 à la suite d’un acte d’accusation émis par l’Unité de suivi des fugitifs du génocide de la NPPA. Il avait vécu en Europe pendant plus d’une décennie selon les informations disponibles.
Faustin Nkusi, porte-parole de la NPPA, a déclaré que : « nous félicitons les autorités judiciaires néerlandaises pour l’extradition des suspects de génocide, la poursuite de la coopération en matière d’entraide judiciaire et la contribution à l’effort mondial de lutte contre l’impunité ».
Réagissant à l’évolution de la situation, Olivier Nduhungirehe, ambassadeur du Rwanda aux Pays-Bas, a déclaré que Rutunga vient d’être extradé après avoir épuisé toutes ses voies légales pour bloquer ce processus.
« Arrêté en mars 2019 aux Pays-Bas, son extradition a été confirmée par le ministre de la Justice et de la Sécurité en avril 2020. En décembre 2020 et mai 2021, les tribunaux néerlandais ont rejeté ses recours », a tweeté Nduhungirehe.
Au début du génocide contre les Tutsis, selon les témoignages de survivants,  plus de 1 000 Tutsis ont cherché refuge à ISAR à Rubona. Au lieu de leur offrir une protection, le présumé génocidaire aurait alerté et fait venir des soldats et des miliciens interahamwe à l’institut qui les ont ensuite massacrés sur place.
Rutunga, en compagnie de Charles Ndereyehe Ntahontuye, l’ancien chef de l’ISAR, étaient également en tête des génocidaires qui ont fait les massacres dans le village de Rubona, l’actuel secteur Ruhashya dans le district de Huye.
Les survivants de ce génocide, accusent les deux hommes d’avoir utilisé leur autorité et leur influence ainsi que les ressources de l’ISAR,  pour collaborer avec d’autres institutions, notamment la gendarmerie de Butare pour traquer et dénicher les Tutsis dans leurs cachettes et de les massacrer.
En particulier Rutunga est accusé de trois crimes : son rôle dans le génocide, sa complicité dans les meurtres et les crimes contre l’humanité.
Rutunga devient la troisième personne extradée des Pays-Bas. Il a déjà extradé Jean Baptiste Mugimba et Jean Claude Iyamuremye, tous les deux extradés en novembre 2016.
Le procès de Mugimba est toujours en cours tandis qu’Iyamuremye a été condamné à 25 ans de prison.
D’autres suspects de génocide ont été jugés au niveau national par les autorités judiciaires néerlandaises. Il s’agit notamment de Joseph Mpambara qui a été condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité en 2011 et Yvonne Basebya qui a été reconnue coupable du crime d’incitation à commettre le génocide. Elle a été condamnée à six ans et huit mois.
Les Pays-Bas auraient reçu 18 actes d’accusation de la part du Rwanda, mais douze de ces dossiers n’ont pas encore reçu de réponse.
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Parmi les fugitifs soupçonnés d’être aux Pays-Bas figurent Ndereyehe.
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