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Par Jérôme Jordens avec Belga

L’homme d’affaires russe Roman Abramovitch, propriétaire de longue date du club de football anglais Chelsea FC, participe aux négociations entre la Russie et l’Ukraine qui se tiennent pour tenter de mettre fin au conflit armé entre les deux pays. Le milliardaire a répondu à une demande de l’Ukraine. Considéré comme un proche du président russe Vladimir Poutine, il se murmure qu’il y aurait de l’eau dans le gaz entre les deux hommes.

« Je peux confirmer que Roman Abramovitch a été approché pour contribuer aux discussions sur une solution pacifique et qu’il a répondu positivement », a déclaré une porte-parole de la délégation ukrainienne, sans donner plus de détails sur le rôle exact de l’homme d’affaires. Son influence serait cependant « limitée ».
Un porte-parole d’Abramovitch lui-même a également confirmé que l’oligarque avait été approché par Kiev.
Roman Abramovitch a annoncé au cours du week-end qu’il remettait le club de Chelsea aux administrateurs de ses associations caritatives, probablement afin d’éviter toute sanction de la part du gouvernement britannique.
Il faut dire que les soupçons ont toujours pesé sur Abramovitch. Parti de rien, orphelin à trois ans, il s’est créé sa fortune seul. Dans un article « L’Equipe explore » la version en ligne du célèbre quotidien français revient sur son ascension.
Le Russe se lance rapidement dans les affaires et crée une entreprise de jouet. Il a 25 ans lorsque l’URSS tombe et il se dirige vers le trading puis crée ses premières compagnies de pétrole entre 1991 et 1993.
Sa capacité à créer des réseaux et à les entretenir est louée. Il s’appuie d’ailleurs sur des grands oligarques pour faire partie d’un des plus grands groupes pétroliers. Ce qui lui permet de rentrer dans ce cercle d’oligarques et d’intégrer le cercle proche d’Eltsine.
Abramovitch continue de diversifier ses activités et reste fidèle au pouvoir en place lorsque Poutine arrive à la tête du pays. Il doit tout de même faire face à des procès, notamment pour certaines histoires louches de disparition d’argent.
Lorsqu’il rachète Chelsea, il est en contact depuis quelques années avec le célèbre agent Pini Zahavi et renoue avec ses origines juives en obtenant la nationalité israélienne en 2018.
Un choix qui pourrait avoir attrait à d’éventuelles divergences de point de vue avec Vladimir Poutine. Après son rachat de Chelsea, Abramovitch sort du circuit pétrolier russe. Pourtant, à la suite de la crise de 2008, Poutine aurait fait savoir aux oligarques qu’investir à l’étranger serait désormais mal vu.
Une situation qui aurait quelque peu brouillé les deux anciens camarades. Une rumeur qui a pris encore plus d’ampleur lorsque l’une de ses filles, Sofia, a pris position sur Instagram en pointant du doigt Poutine et en s’opposant à la guerre en Ukraine. « Le mensonge le plus grand et le plus réussi de la propagande du Kremlin est que la plupart des Russes seraient solidaires de Poutine », pouvait-on lire.
L’histoire de Roman Abramovitch le lie également à l’Ukraine. Ses grands-parents ukrainiens ont connu l’invasion du pays par les nazis. Ce sont même les deux seuls survivants de leur famille, massacrée par le régime nazi. Ce n’est que par la suite qu’ils prennent la direction de la Russie qui deviendra la mère patrie du jeune Roman Abramovitch.
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