Les forces de sécurité et des experts médico-légaux sécurisent les lieux d’une tentative d’assassinat contre le ministre ougandais des Travaux et des Transports, le général Katumba Wamala, dans la banlieue de Kiasasi à Kampala, en Ouganda, le 1er juin 2021. REUTERS/Abubaker Lubowa
Source Africa rapport
Le 1er juin, Katumba Wamala, homme de confiance et ministre du président Museveni, a survécu à une tentative d’assassinat. On se demande si c’est le retour d’une nouvelle vague de violence politique que l’Ouganda a connu il y a quelques années !
Au cours de son attaque, le ministre Katumba a été blessé légèrement, par contre sa fille et son chauffeur ont été tués. Bien que les auteurs ne soient pas connus, des suspects ont été arrêtés par la police.
Les agents des forces de l’ordre ont déclaré que l’une des armes utilisées était un AK-47 qui avait été utilisé en 2016 lors du meurtre de Mohammed Kiggundu, un ancien milicien islamiste qui avait fait défection au gouvernement.
Qui est Katumba, et pourquoi un attentat contre sa vie ?
Katumba est un officier militaire Muganda le plus décoré de l’armé ougandaise. Il a été chef de la police nationale, puis chef des forces de défense, jusqu’en 2017, date à laquelle le président Yoweri Museveni l’a nommé ministre des travaux publics et des transports.
Il y a eu beaucoup de spéculations de la part des médias sociaux sur cette attaque particulière> Les uns avancent que cette attaque est un des moyens pour dissuader tous les rivaux possibles au fils de Museveni, Muhoozi Kainerugaba, qui doit remplacer son père à la présidence. Cette compétition créant des tensions entre les organes de sécurité intérieure et celles de l’armée du pays.
En fait, la concurrence entre les agences de sécurité a existé depuis longtemps,voire encouragée, mais les rivalités sont devenues violents l’année dernière.
En tant que ministre, Katumba s’est également fait des ennemis, notamment après avoir licencié le directeur d’Uganda Airlines et le reste de la haute direction en raison d’allégations de corruption.
Selon Africa Confidential : « L’attribution « politique » des motifs de l’attaque est étayée par la prévalence de fusillades similaires observés ces dernières années, dans lesquels sont impliqués tous les fonctionnaires qui occupent des postes sensibles. »
Motocyclistes meurtriers
Il y a des images de vidéosurveillance qui montrent quatre hommes sur deux motos qui auraient suivi Katumba depuis son domicile, puis auraient ouvert le feu. Ce n’est pas le premier cas de meurtre très médiatisé. D’autres personnes ont été tuées par des attaquants à moto ces dernières années :
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mars 2015 : procureur Joan Kagezi ;
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Mars 2017 : inspecteur général adjoint de police Andrew Felix Kaweesi (aux côtés de son garde du corps et chauffeur) ;
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juin 2018 : député Ibrahim Abiriga ;
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Septembre 2018 : officier de police au franc-parler Muhammad Kirumira.
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