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Par Lassaad Ben Ahmed  

Les Nations Unies ont indiqué, mercredi, que près de 150 civils ont été tués au cours d’une salve d’attaques des rebelles en deux mois à Beni, un territoire de la province du Nord – Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Malgré l’état de siège décrété depuis le mois de mai 2021.

« Les attaques contre les civils se poursuivent dans le territoire de Beni. Des groupes armés y auraient tué près de 150 personnes entre le 1er janvier et 23 février 2022 », indique dans un communiqué transmis aux médias, le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies dans le pays (Ocha).
La Zone de Santé de Kamango, considérée comme une zone d’accueil des personnes déplacées, est la plus touchée depuis le début de l’année.
« Au moins huit attaques y ont fait environ 40 morts, avec un centre de santé incendié, contraignant une organisation humanitaire à suspendre partiellement son projet d’assistance sanitaire », rapporte Ocha.
Ces personnes déplacées se sont ajoutées aux 16 000 autres qui y vivaient déjà depuis plusieurs mois sans assistance d’urgence en vivres et articles ménagers essentiel.
D’après la même agence onusienne, les acteurs humanitaires intervenant à partir de Beni, éprouvent des difficultés à y déployer de l’aide ; certaines ont suspendu leurs projets ou délocalisé momentanément leurs équipes à cause de l’insécurité. Des tueries à grande échelle des civils dans le territoire de Beni, sont attribuées par les autorités et la société civile aux rebelles des forces démocratiques alliés (ADF), un groupe armé d’origine ougandaise.
L’ADF est la cible des opérations conjointes entre l’armée congolaise et les troupes ougandaises déployées depuis fin novembre 2021 dans le territoire de Beni, sept mois après la proclamation de l’état de siège dans les provinces du Nord – Kivu et de l’Ituri par le Président Félix Tshisekedi pour tenter d’enrayer plus de 25 ans de violences de groupes armés.
Présents dans l’est de la RDC depuis 1995, les ADF sont opposés au régime du président ougandais Yoweri Museveni.
Replié en forêt, sans revendications politiques, les ADF ont prêté allégeance à Daech depuis 2019. L’organisation terroriste présente ADF comme sa branche « Afrique centrale ».
La justice militaire congolaise a prononcé, mardi, 12 condamnations dont la plus lourde à 20 ans de prison dans un procès ouvert contre des miliciens et des combattants ADF à Beni.
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