Le président Paul Kagame a tenu jeudi une réunion virtuelle et « productive » avec Jutta Urpilainen, la commissaire de l’Union européenne (UE) aux partenariats internationaux, faisant suite au récent accord de l’UE visant à renforcer l’Autorité rwandaise des aliments et médicaments (Rwanda FDA), ce qui attirera davantage les investissements dans la fabrication de vaccins dans le pays.
La réunion a eu lieu un peu plus d’une semaine après que le gouvernement du Rwanda et l’UE ont signé un partenariat qui verra les pays européens soutenir les efforts du Rwanda pour investir dans la fabrication de vaccins localement. Le président Kagame a qualifié la réunion de « productive ».
Le président Paul Kagame a déclaré : « J’ai eu une conversation productive avec la commissaire européenne Jutta Urpilainen sur ce que nous pouvons faire de plus, et mieux, dans la lutte contre la pandémie de COVID-19. Un soutien fort de l’UE dans la fourniture de vaccins et pour faire de la fabrication de vaccins une réalité au Rwanda et en Afrique est très appréciée », a ajouté le chef de l’Etat.
Cette évolution fait suite à l’annonce récente par l’UE d’un soutien financier d’une valeur de 3,6 milliards de Frw, dans le cadre des efforts visant à renforcer l’attractivité du pays pour les investissements dans la fabrication de vaccins.
En vertu de l’accord, l’investissement devrait renforcer les capacités de l’Autorité rwandaise des aliments et des médicaments (FDA), qui est l’organisme de réglementation de l’industrie pour les vaccins.
« Discussion cordiale avec le président Kagame portant sur le soutien de l’UE à la lutte contre la pandémie au Rwanda », a déclaré Urpilainen sur son compte Twitter, à l’issue de la réunion virtuelle.
Le soutien fort de l’UE dans la fourniture de vaccins et pour faire de la fabrication de vaccins une réalité au Rwanda et en Afrique est grandement apprécié », a ajouté le chef de l’État.
Le Rwanda est l’un des trois pays d’Afrique qui ont été désignés comme plaques tournantes de la production de vaccins en Afrique, les autres étant le Sénégal et l’Afrique du Sud.
L’accord signé le 30 juin entre l’UE et le « Rwanda Development Board » (RDB), qui a signé au nom du gouvernement, verra l’UE octroyer 3,6 milliards de Rwf pour augmenter la capacité de la FDA du Rwanda et une partie de cet argent ira à la promotion les secteurs du tourisme et de la santé au Rwanda.
Suite à la signature de l’accord Urpilainen, a déclaré que le partenariat contribuera grandement à améliorer et à attirer des investissements dans le secteur de la santé du Rwanda, en particulier dans la fabrication de vaccins et d’autres produits pharmaceutiques, contribuant ainsi à améliorer l’accès aux médicaments.
« Il s’agit d’une étape importante pour soutenir la fabrication locale de produits de santé en Afrique. Comme annoncé par la présidente de la Commission de l’Union européenne, von der Leyen, Team Europe continuera à soutenir le pays et l’Afrique dans le renforcement du cadre réglementaire et l’attraction d’investissements dans le secteur pharmaceutique », a déclaré Urpilainen à l’occasion de la signature.
Le ministre de la Santé, le Dr Daniel Ngamije, a déclaré à l’époque que le financement contribuera à renforcer les capacités réglementaires du pays aux normes internationales requises, une étape critique vers la fabrication de vaccins.
« L’Union européenne est un partenaire central dans nos efforts pour combler le fossé de l’équité en matière de vaccins en Afrique en renforçant les capacités de production pharmaceutique. dit le Dr Ngamije.
Au moment où le continent africain est aux prises avec des pénuries de vaccins COVID-19, le PDG de RDB a déclaré que le partenariat avec l’UE sera crucial et contribuera à créer l’élan vers la fabrication de vaccins sur le continent.
Akamanzi a déclaré au moment de la signature que l’accès aux vaccins est critique, en particulier pour l’Afrique, où seulement environ 1% des vaccins sont fabriqués sur le continent. Elle a déclaré que l’accord stimulait les efforts du Rwanda pour créer un écosystème de fabrication de vaccins et de produits pharmaceutiques afin de contribuer à la sécurité sanitaire de la région et du continent africain.
Les fonds de l’UE aideront la RFDA à établir un solide laboratoire de contrôle de la qualité des produits médicaux et à fournir de nouveaux équipements pour un système intégré de gestion de l’information.
Cela aidera la RFDA à atteindre le niveau de certification requis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour pouvoir jouer pleinement son rôle pour assurer la sécurité, l’efficacité et la qualité des vaccins et des produits pharmaceutiques.
L’accord signé le 30 juin par l’ambassadeur de l’UE au Rwanda, Nicola Bellomo, au nom de l’UE, et Akamanzi, au nom du Gouvernement rwandais, s’inscrit dans le cadre d’un soutien global à moyen terme #TeamEurope pour apporter au laboratoire de l’autorité, de la technique et de la capacité organisationnelle à des niveaux de performance élevés.
Dans le cadre de cet effort, la délégation de l’UE cherchera également à faciliter un partenariat entre pairs entre la RFDA et les autorités réglementaires nationales des États membres de l’UE.
L’UE et la Banque européenne d’investissement sont en pourparlers pour établir un partenariat avec le gouvernement rwandais afin de faciliter et de promouvoir les investissements des sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques dans le pays, notamment en explorant les opportunités de cofinancement et en réduisant les risques d’investissements potentiels.
En mai 2021, l’UE a annoncé lors du Sommet mondial du G20 sur la santé à Rome une initiative #TeamEurope sur la fabrication et l’accès aux vaccins, aux médicaments et aux technologies de la santé en Afrique.
L’initiative contribuera à créer un environnement favorable à la fabrication locale de vaccins en Afrique et à surmonter les obstacles tant du côté de l’offre que de la demande, soutenue par 1 milliard d’euros provenant du budget de l’UE et des institutions européennes de financement du développement, telles que la Banque européenne d’investissement (BEI ). Ce montant sera encore augmenté par les contributions des États membres de l’UE.
Urpilainen a révélé que les deux avaient également discuté de la situation dans la Corne de l’Afrique et du prochain sommet UA-UE.
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