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La Cour suprême  de Suède a statué ce mardi 21 décembre 2021, que Jean Paul Micomyiza devait être extradé vers le Rwanda pour être poursuivi par la justice de son pays pour son rôle dans le génocide de 1994 contre les Tutsi.

Mardi 21 décembre, la Cour suprême ne voit aucun obstacle juridique à l’extradition de Jean Paul Micomyiza, 49 ans, vers le Rwanda où il est recherché pour des crimes qu’il aurait commis lors du génocide de 1994 contre les Tutsi.
Bien que le tribunal ait décidé qu’il devait être extradé vers son pays, ses avocats ont fait valoir que la justice rwandaise n’était pas fiable. Question d’empêcher ou de retarder son extradition. Mais selon des informations en provenance de Suède, il appartient désormais au gouvernement de décider si le suspect doit être extradé ou non.
Pendant le génocide contre les Tutsi, Micomyiza était un étudiant de deuxième année à l’ancienne Université nationale du Rwanda dans le département des sciences. En plus d’être étudiant, il était également membre d’un comité appelé Comité de Crise qui a joué un rôle déterminant dans la perpétration du génocide.
Selon des sources sûres, les éléments de preuve recueillis au cours des enquêtes montrent la participation du suspect à des crimes commis dans la commune de Ngoma, dans l’ancienne préfecture de Butare (actuellement dans le district de Huye, dans la province du Sud), sur le campus universitaire et ses environs.
Micomyiza est accusé : d’avoir commis un génocide en tuant des membres de l’ethnie tutsi, de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité (viol).
Micomyiza qui vit depuis 15 ans à Göteborg, une grande ville de Suède située au large de la rivière Göta Älv sur la côte ouest du pays, est en détention depuis le 17 novembre 2020. Il a été arrêté à la suite de la demande d’extradition du Rwanda.
Il avait demandé la nationalité suédoise mais s’est vu refuser cette faveur parce qu’il est politiquement actif dans l’opposition rwandaise..
La Suède abrite d’autres suspects de génocide, dont Théodore Rukeratabaro, qui y a été condamné à perpétuité à la mi-2018 pour son rôle dans le génocide de 1994 contre les Tutsis. Condamnation confirmée le 15 février 2017, par la cour d’appel de Svea à Stockholm.
Il y a aussi Claver Berinkindi, qui a acquis la nationalité suédoise en 2012, a été condamné à perpétuité après l’avoir reconnu coupable du génocide qu’il a commis dans l’ancienne préfecture de Butare.
Et Stanislas Mbanenande qui a également été condamné à la réclusion à perpétuité le 20 juin 2013, pour actes de génocide.
Le Rwanda ne peut qu’apprécier la Justice suédoise.
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