Kigali Street Art©S.Squillace
Source Courrier Blogs Expat
Voilà quelques moments agréables auxquels j’aspire dans la capitale rwandaise. Des images et des émotions, des choses simples qui font le goût de la vie quotidienne, et qui mêlées les unes aux autres la rendent plus belle.
Le chant des oiseaux
Je ne suis pas une spécialiste, j’ai appris très tard à écouter les oiseaux, mais une chose est sûre : à Kigali, les oiseaux chantent ! Malgré l’urbanisation galopante, la nature est omniprésente et nos amis à plumes n’ont pas déserté la capitale. Que ce soit dans les rues commerçantes ou les marais cernant la ville, au sommet d’une colline ou tout simplement dans un jardin, les oiseaux accompagnent chaque journée en musique.
Faire une course en moto-taxi tôt le matin
Pour se déplacer au Rwanda, on emprunte le plus souvent des motos-taxis, reconnaissables à leurs pilotes aux casques verts et rouges. Rien de plus agréable que de sortir vers 7 h du matin, hâler un boda-boda, grimper sur la selle et profiter d’une balade entre les collines lorsque la lumière de l’aube enveloppe la ville et que le trafic est inexistant. Les chauffeurs, à l’image du pays, filent droit, et leur conduite est très prudente.
Acheter des avocats
L’or vert du Rwanda ! Il y a tant de bonnes choses au Rwanda, thé, café, fruits de la passion, mangues, poissons tilapia, bananes plantain… Mais ce que je préfère, ce sont les avocats. On les trouve partout, dans les arbres, sur les stands des marchés, au supermarché ou sur la tête des vendeuses. (0,25 cts d’euros la pièce!)
Boire un café au milieu des livres avec vue sur la ville
Alors que la plupart des rwandais aiment se réunir dans les bars à lait de la capitale, j’ai une préférence pour le bon café made in Rwanda. La librairie Ikirezi a l’avantage, au-delà de son large choix de livres en anglais et en français, d’abriter à l’arrière de sa boutique le petit café Inzora. Avec sa belle vue sur la ville, l’endroit a tout pour plaire : délicieux thés, cafés et gâteaux faits maisons. Dans un autre quartier, on trouve au dernier étage de la bibliothèque publique de Kigali le café Shokola. Immense espace lumineux, décoration sobre composée d’étagères remplis de livres, et vue panoramique sur la ville.
Se perdre à Nyamirambo
La première fois que l’on met les pieds dans le quartier de Nyamirambo, on est surpris du contraste avec le reste de la ville. Ici, on retrouve l’animation et l’effervescence d’une ville africaine ! Reconnaissable de loin grâce à sa mosquée au dôme cuivré, Nyamirambo s’explore à pied, en flânant devant les échoppes qui vendent, recyclent ou réparent à peu près tout. La visite de ce quartier peut aussi se dérouler avec un membre de l’association Nyamirambo Women’s Center, une coopérative qui emploie aujourd’hui environ une cinquantaine de femmes toutes formées à la couture ou la broderie. Visite de leur atelier de confection et shopping dans la petite boutique attenante.
Au contact des Rwandais
Nous autres mammifères sociaux, subissant de plein fouet les nouvelles règles de la distanciation sociale, avons tant besoin de contacts simples et souriants ! Que ce soit avec le vendeur au marché, le pilote de moto-taxi, le personnel en charge des tests PCR ou les gars sous leur parasol jaune qui rechargent votre crédit de téléphone, chaque échange, aussi éphémère et naïf soit-il, est empreint d’une grande sympathie et illumine ma journée.
Un tour dans les galeries d’art de la ville
Situé dans le quartier de Kanombe, le Rwandan Art Museum occupe depuis 2018 l’ancien Palais du président Habyarimana. Ce petit musée d’art propose tout au long de l’année des expositions temporaires et permanentes d’œuvres d’art contemporain d’artistes rwandais. Autre curiosité, le jardin accueille les débris du Falcon 50 tombé le 6 avril 1994, avec à son bord les présidents du Rwanda et du Burundi, évènement historique dans le déclenchement du Génocide des Tutsi. D’autres galeries d’art accueillent les visiteurs dans différents quartiers de la ville, dont les fameux Inema Arts Center ou Ivuka Arts.
Shopping au marché de Kimironko
Quincailleries, téléphones portables, fruits et légumes, artisanat local … Kimironko, c’est le grand marché couvert de la ville ! Les allées éblouissantes de couleurs font perdre la tête. On vient pour l’ambiance mais aussi pour faire des emplettes, ramener des souvenirs, se faire tailler un costume ou une robe en wax, ces magnifiques tissus africains aux motifs colorés variés. Derrière leur machine à coudre, les couturières vous confectionnent une tenue sur-mesure en quelques heures.
Ecouter de la musique live grâce à Simbizi Vibes
Il fut un temps, avant la crise du covid-19, où se déroulaient à Kigali des soirées musicales uniques, des jams sessions et concerts intimistes organisés par Simbizi Vibes. Cette association œuvrant pour la promotion des musiciens propose des sortes de « concerts à emporter », où les artistes jouent dans des lieux impromptus, un jardin ou un appartement, et dont l’adresse est dévoilée au dernier moment (Simbizi signifie « je ne sais pas » en kinyarwanda). Filmés, avec son ambiant, ces concerts donnent à voir la musique autrement, à découvrir des artistes dans un contexte authentique. L’occasion de rencontrer une jeune génération brillante, créant des ponts entre tradition musicale, rap, jazz et poésie, tout en questionnant l’identité rwandaise. En attendant la reprise, on peut écouter des artistes comme Ariel Wayz ou Bill Ruzima sur la page Youtube de Simbizi Vibes.
Au moment où le soleil se couche
Près de l’équateur, les journées sont courtes. On vit au rythme du soleil, on se lève à 6 h du matin, puis on fait son maximum pour être disponible aux alentours de 17h30, pour ne pas rater le coucher de soleil. Chaque soir, le spectacle est différent, envoûtant, hypnotique. Rendez-vous au Pili-Pili, un restaurant-bar perché sur la colline de Kibagabaga offrant probablement l’une des plus belles vues sur Kigali.
Partir…. Et revenir
Une des choses très agréables dans cette capitale à taille humaine, c’est aussi de pouvoir s’en extraire très facilement, et ainsi vite se retrouver sur les pistes en pleine nature le temps d’une balade (à moto) de quelques heures, d’une journée ou de plus si affinités
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